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L'escabelle
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5 novembre 2008

Vicki, Cristina, Barcelona

ou l'histoire de deux jeunes femmes, l'une qui savait ce qu'elle voulait, l'autre qui savait ce qu'elle ne voulait pas...

Et  qui finissent toutes les deux plutôt insatisfaites.

De là à en déduire qu'il faut davantage lâcher prise... ce n'est pas sûr.

C'est sa propre histoire qu'il faut vivre... et non pas incarner ce que les autres auraient pu réaliser s'ils en avaient eu le courage. Un bel échange illustre cela quand une amie quinquagénaire essaie de convaincre Vicki de rester avec Juan Antonio. ("Fais ce que je dis, pas ce que j'ai fait").

Le film est pétillant, même si la voix off du narrateur l'alourdit parfois, et décolle littéralement avec l'arrivée de Pénélope Cruz, éblouissante. La sensualité désirante de Scarlet Johanson, tout comme l'émotion crispée de Rebecca Hall sont parfaites, et délicieuses.

Javier Bardem est séduisant à souhait, sûr de lui, attachant et désarmant dans son espèce de sincérité à aimer toutes ses femmes, quitter l'une pour retrouver l'autre avec les meilleures raisons, dont il ne se cache pas le moins du monde. On savoure d'autant plus son désarroi quand le bonheur lui échappe, quand décidément les femmes sont imprévisibles - peut-être l'est-il trop lui-même.

Ce questionnement sur l'amour s'accompagne d'une réflexion sur la liberté, qui lui donne perspective et profondeur.

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Commentaires
V
Salut Pâquerette, bienvenue sur l'escabelle.<br /> C'est vrai que les héroïnes semblent n'avoir rien appris, ne pas avoir changé... L'image de la boucle est assez frappante.<br /> Est-ce une victoire, en revanche?... Pas sûr. On peut être fidèle à soi-même en évoluant ("deviens ce que tu es"). Nous sommes des êtres en devenir. <br /> Mais peut-être qu'en amour, c'est différent. Peut-être qu'on n'apprend jamais rien.<br /> OK pour ne pas se priver en tout cas ;)
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P
Voici un film qui tourne en rond. A la fin, les héroïnes reviennent au début. Elles ont vécu quelque chose qui ne les a pas changées, qui ne leur a rien appris. Et c'est ça leur victoire : elles devraient en sortir pour le moins meurtries, peut-être déçues ou exaltées, qui sait ? Différentes en tout cas. Mais non, elles ferment la boucle en étant chacune fidèle à elle-même, sur son propre chemin. En amour on n' apprend jamais rien : on vit, c'est tout. Et puis, il y a la sensualité, et alors là, notre intello de Woody Allen, drôlement aidé par ses acteurs, il nous propulse en pleine explosion de printemps et de vigueur amoureuse. Faut pas se priver.
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