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1 mars 2010

Macbeth, mise en scène Declan Donnellan

Macbeth n'est pas ma pièce favorite. Je me rappelle même l'avoir lue vers peut-être 25 ans, bourrelée de remords de ne pas l'avoir fait plus tôt - avant de retrouver des années plus tard une dissertation de jeunesse portant bien sur cette oeuvre et nulle autre, et à laquelle j'avais eu 16! Depuis il paraît même que je l'avais vue au théâtre avant d'y retourner récemment - là encore aucun souvenir.

Disons que Macbeth est vraiment un méchant, une bête brute qui asservit tout à son ambition dans un bain de sang, sans questionnement, juste la lâcheté au ventre...  Tandis que sa femme, elle, atteindrait plutôt au sublime dans le mal. (Si ce genre de chose est possible - disons qu'elle est fascinante). Je dois faire un blocage, en réalité, étant restée choquée par l'ingratitude de Macbeth envers Duncan, ou encore le massacre d'une famille dont le soutien mâle a courageusement fui, pressentant à juste titre sa fin programmée.

Pourtant, avec la mise en scène de Declan Donnellan et les textes dits en anglais par sa compagnie Cheek by Jowl, la soirée a été magnifique. Aucun décor, sauf quelques bancs, mais une scène toute en profondeur, plus grande qu'à l'habitude (presque 10 rangs avaient été supprimés). Des acteurs vibrants, mimant leurs armes ou leurs actes avec tant d'énergie qu'on vivait bel et bien le meurtre, l'agonie, l'abjection, avec les tripes, pour des crises parfois insoutenables. Des choix hardis pour accélérer l'action, comme par exemple celui de montrer deux scènes consécutives en alternance sur le plateau - l'une près de la fosse, l'autre dans les profondeurs. Les acteurs eux-mêmes étaient un bonheur à regarder, en pleine maîtrise de leur corps, créant cette tension physique si particulière au théâtre.

Cette soirée-ci, je crois que je ne vais pas l'oublier.

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