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27 novembre 2011

Jean-Jacques Milteau et les Palata Singers, Sceaux What.

Le jazz -club du théâtre des Géneaux, Sceaux What, a accueilli 3 jours Jean-Jacques Milteau et les Palata Singers ainsi que Manu Galvin à la guitare, du 24 au 26 novembre.

Pour ne pas induire mes nombreux lecteurs en erreur, je dois avouer préalablement que je suis fan et inconditionnelle de JJM, dont j’essaie toujours de capter au moins un peu de l’émission « Bon temps rouler » sur TSF Jazz le samedi à 19h (reprise le mardi dans la nuit… ) (bon, d’accord j’arrête la pub)

Cette fois, il était accompagné d’un groupe de gospel venu du Congo (Marcel Boungou, ténor, Gaspard Mifoundoul, baryton, Bernard Mozambila, Basse, Alphonse Nzindou, ténor) et chantant dans leur langue maternelle.

Si JJM a ouvert le concert par un air d’harmonica, puis invité Manu Galvin à nous rejoindre à la guitare, ce sont plutôt les choristes qui ont réellement habité la soirée, JJM et MG se taillant parfois un morceau de bravoure, mais la plupart du temps leur laissant la vedette.

Toute la partie musicale était un régal. Le voilà donc, ce blues africain, racine et tradition où s’ancre le blues du vieux sud et le gospel, revisité à son tour par les musiques modernes. Puissance des voix, très joli dialogue des notes, énergie et tendresse également. Une présence physique qui repousse petit à petit tout au fond les pensées parasites et opportunistes (zut, j’ai oublié d’acheter de la salade, au  fait il faut que j’envoie un mail à ..), voire même toute rêverie, un spectacle qui prend possession du public.

Le public de Sceaux, soit dit en passant, doit être un pur cauchemar pour les artistes qui entendent soulever la salle. Toute la retenue sociale qui s’impose le reste du temps pèse comme une chape au moment où il faudrait se laisser aller un minimum. On se croirait à la colo quand un chanteur suggère de taper dans les mains ou de reprendre un refrain en chœur. Du reste pour cette musique-là, il faudrait boire un verre, laisser glisser les glaçons dans un Pimm’s, s’alanguir un peu – sur les chaises en fer, aucun risque. (Bref allez plutôt au Duc des Lombards, ou au Sunside)

S’il fallait trouver un bémol (ça s’impose), ce serait peut-être que JJM est finalement assez froid, un peu dandy, l’air de ne pas y toucher. Le dialogue avec les Palata Singers semblait un peu forcé, ce qui parfois faisait patiner le déroulé, voire trahissait un contrat de pure circonstance.

Mais ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, j’adore l’humour de JJM, qu’on se le répète, et samedi 19h, n’oubliez pas « Bon temps rouler » !

 

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