Ségolène, Valérie et la France
Eh bien la nouvelle est tombée : Ségolène Royal ne sera pas député de sa circonscription, ni présidente de l'Assemblée Nationale, à l'issue d'une drôle de semaine. Quelle influence aura eu le tweet de Valérie Trierweiler?
Pour tout avouer à mes fidèles lecteurs (euh.. deux ?), je ne savais pas avant cette semaine que V Trierweiller avait provoqué la rupture de FrH et S Royal, ni que VT démontrait une jalousie de tigresse envers SR. L'annonce du tweet m'avait simplement plongée dans une certaine perplexité : « ah bon, c'était peut-être juste un message sympa entre copains ». Quant à interpréter la diffusion du tweet en question... Quel goujat, cet Olivier, me disais-je en secouant la tête, consternée, pour compromettre ainsi la belle Valérie, et la livrer en pâture aux journalistes et politiques par cette scélérate révélation...
Donc je n'avais rigoureusement rien compris. Un débat à France Info le soir-même m'a en quelque sorte déniaisée, quoique positionnant la manœuvre sur le terrain de la passion amoureuse exclusivement. J'en ai fondu d'indulgence au volant... C'est qu'on pardonne toutes les maladresses à l'amour...
Y avait-il là une tentative de dévier les critiques vers une thématique plus émouvante que coupable ?Toujours est-il que très vite, d'autres problématiques ont surgi : « non mais de quoi jme mêle ? », pour résumer. Ingérance insupportable, mélange des rôles..
(et de ma part, décidément sentimentale incorrigible, grosses inquiétudes : après le divorce éclair Nicolas- Cécilia, allions-nous observer en direct, témoins impuissants, la séparation François-Valérie, pour raison d'état ?)
Cette effervescence aura-t-elle influencé le résultat? On pouvait penser que le vote se reporterait sur Ségolène, victime risquant de payer dans sa vie professionnelle une rivalité d'ordre privé.. Mais le micro tendu sur La Rochelle a également donné une résonnance plus forte aux formules percutantes d'Olivier Falorni ( à propos du parachutage de SR à La Rochelle : « on n'est plus dans l'URSS des années soixante », par exemple). Et puis certains ont pu exprimer plus souvent leur réticence à voir monter au perchoir la mère des enfants du président, une espèce d'endogamie pas très républicaine..
Bref a-t-on échappé à un coup de poignard dans le contrat démocratique? D'un mal arrive-t-on à un bien.. ?
Bon, j'ai la tête qui tourne, moi.
Et dans tout ça, on ne sait même pas si François s'est réconcilié avec Valérie...