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L'escabelle
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24 mai 2013

Et là je me croyais pourtant en terrain sûr...

En direct live du bureau..

Une collègue (lointaine) arrive avec son bébé de 6 mois. Par hasard j'avais été présente au pot de naissance où des cadeaux avaient été remis. Je m'extasie comme tout le monde, d'ailleurs effectivement la petite est adorable, et finis par observer "Elle te ressemble, on retrouve déjà tes expressions...". La maman semble paradoxalement un peu irritée et me réplique: "Ah oui? mais elle est pas de moi, en fait"  Pause. (??? si c'était le père, OK, mais là... ? Adoption? joke?) Comme je reste coite , elle ajoute "elle est de mon amie". Bon. Elle avait l'air vraiment contrariée, en plus...

Trop fort, là vraiment trop fort... 

 

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Commentaires
V
Merci pour cet extrait , et aussi l'audition à l'assemblée nationale (lien sur u-tube dans ton précédent commentaire) . <br /> <br /> Je crois en effet qu'on se construit mieux quand on connaît ses origines - mais là je parle juste de ce que j'ai vécu personnellement, pas d'articles scientifiques.<br /> <br /> Pour autant, quand ce n'est pas possible, eh bien il faut faire sans. et puis voilà. Ce n'est pas non plus facile de se construire en étant par exemple muet - n'empêche que la vie va son cours.A chacun son lot de handicaps (comme on le dit en sport) coups durs et autres embûches. On ne va pas empêcher l'adoption pour ça...<br /> <br /> Peut-être peut-on reconnaître le problème sans enfermer l'enfant dedans (plutôt qu'entrer dans un déni qui certainement ne ferait pas non plus de bien à l'enfant)?<br /> <br /> En tout cas merci pour l'info sur la journée du 17 juin, et l'adresse du site.<br /> <br /> Le témoignage du jeune homme qui a grandi dans une famille homoparentale est très riche aussi. Notamment, il analyse très justement comment la crainte manifestée pour les enfants d'homosexuels cache en réalité une homophobie latente. Par exem^ple, on lui a recommandé de ne pas venir avec sa soeur à l'audition parce qu'elle est homosexuelle comme ses deux Mamans. Son orientation sexuelle aurait alimenté la théorie que les enfants d'homosexuels sont influencés par la sexualité de leurs parents. Et alors, revendique-t-il, quelle importance cela aurait-il si tous les enfants d'homosexuels étaient homosexuels aussi? Si on y voit y problème, c'est que l'homosexualité elle-même est vue comme un pb - et donc qu'on est homophobe. <br /> <br /> J'ai trouvé cela très intéressant.
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B
En lisant "Le Monde" d'aujourd'hui je tombe sur cet article qui montre que ce sujet de la ressemblance dans la famille est à l'ordre du jour:<br /> <br /> <br /> <br /> "Ressemblance et adoption<br /> <br /> Notre enfant doit-il nous ressembler ? Doit-il avoir un " air de famille " ? Et, si ce n'est pas le cas, va-t-on cesser de l'aimer ? Que se passe-t-il quand l'un de nos enfants semble un vilain petit canard, ou juste différent ? Sans parler des ressemblances acquises... L'enfant doit-il adopter les usages, les manières, la façon d'être et de s'aimer de ses parents ? Que penser des normes qui s'échangent et se reproduisent alors ? Et que se passe-t-il quand l'enfant refuse la transmission ? Toutes ces questions sur la ressemblance familiale se retrouvent, sous une forme aiguisée, dans l'adoption. L'association Lilit (Liens, libertés, transmission) réfléchit depuis trois ans à ces problématiques sensibles. Dans son manifeste fondateur, publié en 2012, elle s'interroge : " Un certain nombre de psychiatres et autres praticiens veulent nous persuader que la non-connaissance de ses origines est un handicap à la construction et à l'épanouissement de l'individu. Ce faisant, ils enferment le devenir de l'enfant adopté dans une posture victimaire. " Pour débattre de ces thèmes très actuels, Lilit organise, avec le soutien de France Culture, une " journée de l'adoption " avec une pléiade d'intervenants de qualité.<br /> <br /> Le colloque aura lieu le 17 juin de 9 heures à 18 heures à la Maison du barreau, 2-4, rue de Harlay, Paris 1er.<br /> <br /> Le site de l'association, intéressant à visiter:<br /> <br /> http://lilit-adoption.com "
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D
Bonjour veranne, la collègue (lointaine) est très susceptible. Tu ne pouvais pas forcément deviner. Bonne après-midi.
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V
Bonjour Moirae, merci de ta visite et de ton partage d'expérience.<br /> <br /> On finit par ressembler à ceux avec qui on vit... Effectivement, c'est assez troublant. Je racontais la même histoire à un couple d'amis qui sont en famille recomposée Le copain m'a raconté qu'on lui disait souvent que son fils lui ressemblait - alors qu'il en était le beau-père. C'est certainement un point qui reflète un besoin enfoui de se relier aux siens, comme en parle aussi Pâquerette..<br /> <br /> Merci aussi pour l'exemple du couple où les deux avaient le nom de "Mamans" .. C'est très tendre.<br /> <br /> Je vais aussi aller sur u-tube, Bernard. Merci pour le lien.
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M
Ce que je trouve le plus étrange, c'est que la collègue ait semblé offusquée de la remarque concernant la ressemblance. Pourtant, la cohabitation quotidienne peut avoir fait en sorte que la petite ait adopté les expressions de ses 2 mamans. <br /> <br /> <br /> <br /> Fait vécu : je suis à la clinique et en face de moi est assise un jeune dame d'une vingtaine d'années ... que je ne peux m'empêcher de dévisager tellement elle ressemble à ma coiffeuse. Après de longues minutes, je me dis que je ne peux pas continuer à la regarder ainsi sans lui expliquer. Je me lève, je m'approche et je lui dis "Excusez-moi de vous regarder ainsi, mais vous ressemblez comme 2 gouttes d'eau à ma coiffeuse, Barbara. J'ai cru que c'était elle". La jeune dame me répond : "C'est ma soeur". Trois semaines plus tard, coupe de cheveux avec Barbara. Je lui dis : "C'est fou comme ta soeur et toi vous vous ressemblez". Sa réponse ... "Elle m'a raconté, le plus drôle c'est qu'on est adoptées toutes les 2". <br /> <br /> <br /> <br /> J'ai toujours été convaincue que le fait d'avoir grandi ensemble, d'avoir été élevées par les même parents les avaient menées à avoir une ressemblance de gestes et d'expressions qui les font reconnaître comme étant de la même famille, même en l'absence de "vrais" liens biologiques.<br /> <br /> <br /> <br /> Une dernière remarque. Une ancienne collègue avait un fils qui l'appelait "Maman Catherine" et qui appelait sa conjointe "Maman Sophie".
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