Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'escabelle
L'escabelle
Publicité
L'escabelle
Newsletter
Archives
1 août 2014

Jimmy's Hall, Ken Loach

 

Jimmy's hall

Jimmy's Hall est un film sympathique et généreux. En lisant Mes critiques habituels (Télérama, Le Monde) ou moins (Marianne), j'ai eu le sentiment que Ken Loach avait ses fidèles, qui trempent leur plume dans une bienveillance complice, presque complaisante et s'assumant comme telle, ne voulant rien écrire de négatif, se bornant à souligner telle ou telle faiblesse simplement par scrupule de dernière minute, en se hâtant d'ajouter affectueusement qu'il ne s'agit que d'une manie coûtumière. On ne présente plus Ken Loach, on ne le critique plus non plus - par respect aussi, sans doute.  Le Nouvel Obs a la dent plus dure cependant.

Même sans faire partie de la communauté des fans de Ken Loach, je me suis volontiers laissé porter par l'histoire: Jimmy Gralton revient en Irlande dans son comté natal après 10 ans d'exil aux Etats-Unis pour activisme communiste et indépendantiste. Il animait notamment un centre où s'enseignaient la danse irlandaise, la musique, la boxe, la langue irlandaise et le chant, et où on discutait politique. En 1932, il ne revient que pour aider sa mère à la ferme, mais la jeunesse locale lui demande de reouvrir son local et de proche en proche, le présent renoue avec le passé. Sur le fond, le grand intérêt du film à mes yeux est de montrer comment l'Eglise se positionne, défendant son monopole de l'instruction, et les rapports entre les forces en présence. Ce n'est pas un film très ambitieux, me semble-t-il, avec ses bons et ses méchants clairement identifiés, et je le trouve équilibré et réussi dans ce contexte. Il y a du drame, mais aussi du rire bon enfant, et puis les moments de danse et de musique sont délicieux. Un reproche cependant: j'ai souvent été gênée par un côté théâtral appuyé dès que l'acteur principal occupe le devant de la scène; et puis dans certaines scènes, on sent trop la présence de l'équipe de tournage: plans trop fixes? Pas assez de coupe en début de scènes? On entend presque "action" quand les acteurs s'ébranlent pour jouer.  

Publicité
Commentaires
D
Rebonjour Véranne, je n'ai pas ressenti le côté théâtral de l'ensemble. Un film qui m'a plu et l'acteur principal est bien. Bonne journée.
Répondre
Publicité