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15 mai 2016

Capitulation et déchéance

Entendue sur France Inter hier matin, une interview d'Alain Guiraudie à propos de Rester vertical, son film en compétition au festival de Cannes. On lui parle de déchéance de son personnage, il précise qu'en tout cas il n'y a pas capitulation.

D'après ATLF, "capituler", c'était au départ "Convenir d'un accord, entrer en accommodement, négocier. Capituler avec qqn ", citation de 1839 à l'appui - ce dont je n'avais pas la moindre idée. Dans le domaine militaire, acception vieillie:"engager des pourparlers sur des conditions de reddition", et plutôt maintenant "Renoncer à toute résistance armée en s'avouant vaincu.", voire, au sens métaphorique,  "Abandonner, devant la force ou par raison, une attitude, une opinion intransigeantes. " On garde un peu l'idée d'aboutir aux négociations... Personnellement, je pensais qu'il y avait uniquement du drapeau blanc dans la capitulation: on est battu à plate coûture, on est à la merci de son adversaire - au mieux, on part sans demander son reste...

Déchoir, toujours ATILF : "tomber dans un état inférieur à celui où l'on était, s'abaisser". "THÉOL. Perdre l'état de grâce (originelle)". "Se dégrader, se défraîchir, s'altérer". Déchéance: "décrépitude physique ou morale due à l'âge ou à la maladie. " Dans "déchoir", il y a la chute, la glissade vers le pire.

Dans "capituler", on garde sa "tête" (caput) , dans la déchéance, on perd pied.

Préférer la déchéance à la capitulation, c'est un choix jusqu'au-boutiste - romantique et fou, si on veut, ou exalté jusqu'au fanatisme.

 

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