Via Ferrata

Une via ferrata est une voie d’escalade guidée par un câble métallique fiché dans la pierre, anciennement en fer, et à l’origine créée pendant la 1^ère guerre mondiale pour faciliter l’ascension des soldats italiens ou autrichiens, alors en guerre, qui cherchaient à contrôler les hauteurs. Chaque armée creusait également des refuges avec des ouvertures pointant sur les cols, et des tunnels pour circuler dans ces bunkers laborieusement gagnés contre la montagne. De nos jours, certains promeneurs, coiffés de casques avec lampe de mineur, explorent ces fortifications, entretenues par des associations locales.

Cette guerre des Dolomites n’a guère été concluante d’un point de vue militaire. Malgré des tentatives de diversion, les uns voyaient et entendaient sans difficulté la progression des autres, qu’ils localisaient sans difficulté. Ainsi, certains tunnels étaient ménagés afin de les truffer d’explosifs pour exterminer l’ennemi, mais apparemment sans y parvenir. En revanche, 60 000 hommes sont morts dans les avalanches, et les conditions de survie étaient épouvantables.

C’est ainsi que dans certaines parties des massifs, les cimes doivent leurs profils déchiquetés à la dynamite, plutôt qu’à l’érosion naturelle.

Les grimpeurs qui les empruntent aujourd’hui sont équipés d’un casque (pour se protéger des chutes de petites pierres), d’un harnais et d’une ceinture munie de deux mousquetons que l’on passe au câble, avec un dispositif pour amortir le choc quand la chute éventuelle est stoppée net. Les vie ferrate sont de difficulté variable, mais tout de même, elles ont souvent l’exigence de l’escalade.

Nul besoin de grands discours pour dissuader les imprudents. Les plaques funéraires à la mémoire de grimpeurs malchanceux sont suffisamment éloquentes.