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28 mars 2011

Le Passage se crée, Alain Rohand

C’est avec une certaine émotion que j’ai trouvé dans ma boîte aux lettres Le Passage se crée, d’Alain Rohand, publié à compte d’auteur aux éditions TheBookEdition. Le concept lui-même est très nouveau pour moi : le roman est imprimé au moment où on le commande, rien à voir avec une pile toute prête en librairie. Dans la concrétisation matérielle, cet exemplaire existe entre mes mains parce que je l’ai voulu aussi.

En plus, voilà un auteur qui est passé à l’acte de publication et de diffusion de son ouvrage, sans s’entourer d’intermédiaires. Ce n’est pas un roman de chez G*ll*m*rd ou Gr*ss*t, c’est un ouvrage d’Alain Rohand. La maison d’édition disparaît, avec son pignon sur rue et son estampille.  Tout cela rend le livre particulier, proche, presque immédiat. L’auteur n’en apparaît que plus vulnérable aussi, exposé.

Ajoutons que j’ai beaucoup lu le blog d’Alainx il y a quelque temps, même si c’est un peu par hasard que j’y suis revenue récemment. Il a une manière très précise et fouillée de poser certaines réflexions, avec une approche personnelle et fraternelle, mais sans complaisance ordinaire. Sans se livrer outre mesure non plus, ni aller plus loin dans l’élucidation quand ses lecteurs expriment leur contribution à leur tour. A chacun de tailler sa pierre, sans doute.

Avec cet ouvrage, j’ai eu envie de comprendre un peu mieux, de tourner mes pas vers ce passage qui s’ouvre devant moi avec la clef que l'on me donne.

Vous comprendrez donc sans doute que je n’ai pas envie de jouer à la critique littéraire. Ce serait un peu décalé, je n’ai pas entrepris ma lecture dans cette optique. Il n’empêche que (ah la prétérition) ce récit sous forme de lettres transmet avec simplicité tendresse, regrets, reconnaissance (et renaissance), souffrance et force de la vie en même temps. Il retranscrit les expressions d’une époque sans figer la narration dans un moule, évoque avec vivacité le petit garçon, l’ado, l’homme... Un "récit de vie" en effet, qui donne à méditer, où l'espoir se conjugue avec le courage. Le texte sait aussi capter ces moments où l'on se donne tout entier, en alerte par l'esprit comme par les sens. La « lettre à un marron au retour de l’école » par exemple est un vrai bonheur.

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Commentaires
A
C'est très « remuant » de lire ce que les autres ont pensé. Cela crée des remous intérieurs. Attention, je ne mets aucune connotation négative à remous. c'est plutôt sur le registre : mince alors, j'ai montré tout ça ? Ils voient tout ça ?<br /> C'est curieux… Alors que c'est ce que l'on a voulu faire… Montrer, témoigner…
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V
Ouf, je suis soulagée: en décrivant mon ressenti, j'avais un peu peur de tomber à côté... D'ailleurs, cela ne doit pas être facile non plus pour un auteur de lire ce que les autres ont pensé...
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A
Oh ! <br /> Comme j'apprécie beaucoup ce billet à propos de mon livre.<br /> La première partie sur l'auto édition du livre spécialement imprimé en un exemplaire unique pour celui qui l'achète, me plaît énormément !<br /> D'ailleurs, à ce sujet, j'ai ajouté sur mon blog un complément à mon entrée de ce jour.<br /> <br /> Quant à ce que tu dis sur le contenu : je suis bien obligé de dire qu'une fois encore c'est beaucoup d'émotion que je ressens, lorsque je lis les reflets qui me sont faits.<br /> qui plus est, ce que tu dis es très juste. Je le ressens ainsi.<br /> <br /> Merci pour ce bel article qui me va droit au coeur.
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V
En effet, tu vois juste, Valclair. C'est bien de "passer", comme tu le formules, et d'être, ou de créer un lien...
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V
Hé, hé, si je ne me trompe c'est moi qui t'ai mis sur la piste de cet auteur inconnu et de ce livre...<br /> Content que tu l'aies lu et apprécié, content d'avoir été un passeur du Passage!
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