Sexe et politique

L'affaire DSK nous rend peut-être plus attentifs aux scandales qui ramènent les hommes politiques parmi les anonymes dans une chute infamante, ou seulement même humiliante (sans doute - pour autant que l'on puisse imaginer ce qu'ils ressentent).

En tout cas aux USA en ce moment, Anthony Weiner, un député démocrate vient d'être cloué au pilori médiatique parce qu'il a échangé ou "twitté" des sms coquins avec des femmes qu'il n'a jamais rencontrées (sexting, ça s'appelle, par analogie avec texting = envoyer des textos). Ce qui l'a trahi? Il a posté par erreur sur son compte twitter une photo de lui en slip et tout gonflé d'émoi. Ses protestations d'innocence n'ont apparemment convaincu personne et il a fini par avouer (que c'était bien lui). Personnellement, j'y vois plus d'incompétence que de culpabilité mais bien entendu l'affaire n'en est pas resté là: il est bientôt apparu qu'il avait envoyé  à ses correspondantes d'autres photos sexy de sa personne, lesquelles ont été publiées par un site du parti conservateur animé par la défense du bien public (cela va de soi). Weiner est marié et son épouse attend leur premier enfant.

Bon. Comme indique le sous-titre de The Economist, c'est "A sex scandal without any actual sex" - de plus en plus terrifiant en matière de puritanisme... La bonne nouvelle, c'est que les électeurs ne sont que 31% à réclamer sa démission. la mauvaise, c'est qu'on lui promet peu de chance de ré-élection. 

C'est pas mal, quand même,  les lois qui protègent la vie privée...