La route, Cormac McCarthy
Quelqu'un de mon entourage s'étant montré profondément impressionné par ce roman, et sa voisine ayant hoché la tête avec une gravité entendue, je me suis lancée dans sa lecture. Une guerre a ravagé le pays, des bandes affamées ou des individus isolés le traversent, les unes dangereuses, les autres pitoyables. Tout est couvert de cendres, il n'y a plus rien à manger. Un père et son fils voyagent.
C'est un peu comme ces films post-apocalyptiques très lents avec Kevin Kostner (Postman, par exemple), mais juste pour la partie où le héros erre. (Il donne d'ailleurs une représentation très juste des transports en commun, notamment sur la ligne B) (ahem. )
Saluons un exploit littéraire: c'est le seul roman que je connaisse où l'on peut s'arrêter à n'importe quel moment sans avoir rien manqué de la suite. On se sent même vaguement idiot d'avoir continué les 287 pages dans ces conditions, bien naïfs d'avoir cru à un quelconque contrat romanesque. Par pure honnêteté intellectuelle, je dois tout de même reconnaître que les deux dernières pages sortent du lot (mais justement, il est recommandé de s'en passer).
Bon, allez.. Dit autrement, c'est un peu comme ces romans très simples de Paulo Coelho, qui pour certains, reviennent aux fondamentaux de l'existence humaine. On peut aimer cette approche philosophique très humble et proche de tous, qui permet de réfléchir au sens de la vie... Mais personnellement, je n'ai pas tellement accroché.