Back on the train
Me voici repartie pour un nouveau voyage, vers des contrées ténébreuses.
Nous nous tiendrons serrés près du passage, du même côté.
Accrochés par les mains, retenant le regard qui s’attache, et le corps qui veut suivre
Dans cette aspiration glauque, ce vertige soudain, et le pied qui trébuche.
Nous nous tiendrons serrés.
Etrange faculté de ressentir une satisfaction aiguë pour des actes minuscules. Déjà l’autre jour à Liège, c’était que j’avais apporté du fil pour recoudre un bouton. Je me revois le matin constatant d’un œil réjoui qu’il était bien de retour à sa place et que j’aurais moins froid en fermant mon manteau.
Aujourd’hui c’est ma voiture : avant de regagner la gare, j’ai pris le temps de la laver. En revenant la voiture sera propre, ce sera plus agréable. Depuis le temps qu’elle en avait besoin, voilà au moins une bonne chose de faite.