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L'escabelle
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14 juillet 2009

Whatever works

Le dernier film de Woody Allen, sorti récemment en France, est une comédie pétillante sur la recherche du bonheur, «du moment que ça marche » (le titre) venant apporter la leçon ultime et clouer le bec aux moralisateurs. Très rythmée, l’intrigue s’appuie d’abord sur deux personnages (un sexagénaire désabusé et grognon, le narrateur, et une très jeune femme, ingénue et fraîche) dont on apprend quelques éléments biographiques. Puis un tourbillon de personnages et de situations inattendues nous emporte sans s’attarder sur des descriptions psychologiques ou la chronologie des événements. La narration devient très légère, les préjugés volent en éclat, un peu de jazz nous rythme tout cela, et hop, tout ce petit monde-là trouve chaussure à son pied.

Personnellement je suis pourtant restée souvent distanciée, n’arrivant pas à savourer tout à fait l’intrigue. Il faut préciser que le héros m’a un peu agacée dès le départ par sa philosophie cabotine plus aigre que douce-amère, son sourire en coin affecté et ses lunettes rappelant le « maître ». (N’est pas Woody Allen qui veut, ai-je protesté intérieurement). En plus, très rapidement, le héros-narrateur s’adresse au public avec une familiarité railleuse dont je n’ai pas vu l’intérêt. D’une manière générale, il ne m’a pas semblé vraiment interagir avec les autres personnages, comme s’ils n’étaient que des faire-valoir (ses amis au café) ou bien restant en décalage, en retrait, par exemple avec sa jolie conquête. (Exprime-t-il la moindre attirance pour elle, d’ailleurs ?) J’ai appris depuis que l’acteur, Larry David, est un humoriste juif new-yorkais, qui sans doute dans ses spectacles apostrophe le public et le régale de bons mots et d’aphorismes. Peut-être son jeu d’acteur, et même son rôle en ont-ils été marqués.

Mais il ne gâche pas le film, bien évidemment, et au fond, ma critique est peut-être surtout l’expression d’une déception : c’est Woody Allen lui-même en personne que j’aurais voulu voir…

NB, avis aux amateurs: Les critiques du Monde et de Télérama analysent bien les multiples facettes du film.

Dernière minute: Gerjac a également écrit un billet sur ce film, en lui apportant un éclairage très bienvenu.

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Commentaires
D
Bonsoir veranne, moi aussi j'aurais bien vu WA lui-même dans le rôle principal, mais bon. Ce n'est pas trop grave et le film est plein d'allant. Bonne soirée.
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G
J'aime bien que tu aies souligné la musique qui accompagne tout le film. Sinon on n'a pas vraiment eu la même lecture. Comme je ne sais pas si tu gères les trackbacks, je me le fais moi-même :<br /> http://comprenonsnousbien.wordpress.com/2009/07/20/whatever-works-apprentissage-du-cynisme/
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