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19 juillet 2011

Beginners

Beginners

Beginners de Mike Mills, avec Ewan McGregor et Mélanie Laurent, sorti en juin, est un film agréable, ponctué de bonnes idées, mais qui globalement ne laisse pas un souvenir impérissable.

Oliver, un illustrateur (Ewan Mc Gregor) en travail de deuil après le décès de son père rencontre une jeune actrice un peu languide quoiqu’espiègle à ses heures, Anna (Mélanie Laurent. )

Oliver a été secoué par la maladie et la disparition récente de son père, et surtout par son coming out  4 années auparavant (à la mort de son épouse, la mère d’Oliver). La narration du présent est entrecoupée de retours vers son enfance, avec son regard d’alors sur le couple que formaient ses parents, ainsi qu’un éclairage sur la relation complice et protectrice qui le liait à sa mère. Moins loin dans le temps,  de nombreuses scènes expliquent ou racontent la nouvelle vie de son père, avec son ami et son implication dans la Gay Pride. Il y a un aspect sociologique et historique dans ce contrepoint qui frôle parfois le didactique sans y tomber. Ajoutons à cela un chien qui met son grain de sel dans les conversations.

Une conclusion qui s’impose est que les individus qui nient ou refoulent leur nature en paient chèrement le prix et que la société est bien violente quand elle impose ses normes – d’où un soupçon chez le spectateur que ce film un peu militant a peut-être été commandité pour défendre la cause homosexuelle.

L’intrigue entre Oliver et Anna tient assez bien la route cependant, bien qu’Oliver soit souvent triste, prostré et méditatif. On aurait pu se passer des tentations suicidaires du père d’Anna, et nos tourtereaux abusent également des regards entendus, navrés, profonds, mélancoliques… Ceci dit, parfois les acteurs se lâchent et Mélanie Laurent crève l’écran dans la scène de la patinoire, où se reflètent en abyme les interdits de la société.  La musique est excellente, surtout le ragtime de la fin. La mère est d’une sensibilité délicate et pleine de fantaisie dans son désespoir. Ewan McGregor est toujours aussi séduisant. Un bon moment par une après-midi pluvieuse…

 

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Commentaires
V
Tant mieux, Alain, si mon billet donne envie de voir le film. J'ai toujours peur d'aller trop loin dans les critiques. Comme on sait la critique est aisée, mais l'art est difficile!<br /> En plus, chacun a sa voie d'entrée dans une oeuvre, et ce serait dommage de décourager les curiosités.
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A
La société est violente lorsque ses normes sont à rebours du développement humain. Et il est vrai qu'en ce domaine elle a toujours quelques métros de retard…<br /> <br /> Et, quant à une approche « juste » de la réalité homosexuelle pour ce qu'elle est vraiment… Pour certains, on n'en est même pas encore au temps du métro, mais plutôt de la diligence…<br /> Donc, même si le film peut avoir des côtés militants, d'après ce que tu en dis, il semble avoir un certain ton juste.<br /> Ça donne envie de le voir.
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