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L'escabelle
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8 janvier 2012

Bonne année!

Concernant les vœux pour 2012,  quoi dire maintenant après tout le monde ? Un de mes collègues m'expliquait qu’il n’allait pas me présenter à nouveau ses vœux puisqu’il l’avait déjà fait par écrit. En effet, c’est d’autant plus prudent qu’il m’avait présenté les meilleurs et qu’il ne resterait dans doute plus que du second choix… Donc moi, fine mouche, j’appliquerai une tactique éprouvée :  les vœux, ce sera au bout du billet, car je vais garder le meilleur pour la fin : -)

En un début de nouvel année, nous sommes paraît-il toujours en quête de sens à donner à un nouveau cycle, autant dire une nouvelle chance – un peu comme si dans la fuite éperdue du temps, on trouvait un moyen de repartir à zéro quand même.

Dans le dispositif entrent en fanfare les « bonnes résolutions ». En avez-vous pris ? Un coach expliquait l’autre jour sur France Info à quel point elles étaient indispensables, quoiqu’inutiles puisqu’on ne s’y tenait jamais. Indispensables parce qu’elles donnaient l’occasion d’un retour sur soi, d’un bilan, démarche constructive. Inutiles parce qu’elles portaient sur une période trop longue, ou se donnaient des objectifs trop larges ou trop vagues.

Le coach suggérait donc plutôt de réaliser chaque matin son mini-bilan de directions à observer pour la journée ou la semaine, tout en notant les progrès effectués pour tenir la ligne. Une approche positive, en somme, et pas à pas.

Cela m’a fait penser à ma grand-mère, qui me recommandait quand j’étais petite de penser chaque soir au coucher à ce que j’avais fait de ma journée : le positif, le négatif, afin de me fixer la bonne conduite  à tenir le lendemain. Ensuite je pourrais m’endormir la conscience tranquille. Pour être très honnête, ce dernier conseil est générateur d’insomnie plus que de sérénité. Mais inversement, celui du coach donne sans doute envie de rester au lit…

Mais il faut savoir ce que l’on veut dans la vie : s’améliorer ou pas.  Un étudiant m’expliquant le fonctionnement des pales  d’une hélice, me l’a d’ailleurs encore exprimé cette semaine : « a helicopter does not want to fly like a plane .» C’est l’amor fati de Nietzsche, très exigeant mine de rien.

Bon alors et ces voeux, dans tout ça... ? Eh bien je vous souhaite une année de bonheur, que du bonheur - A mon idée cela pourrait être par exemple des joies sereines, des idées sans polémique et des projets sans stress, des échanges plein d'amitié, une bonne santé, l'éclosion et l'épanouissement de tout ce que chacun aime à cultiver dans son jardin secret...

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Commentaires
A
Je me demande à quel année peut bien remonter ma dernière opération « prise de bonnes résolutions »…<br /> <br /> <br /> <br /> .<br /> <br /> Je ne m'en souviens plus<br /> <br /> mais peut-être suis-je en plein début d'Alzheimer…
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P
Ce n'est pas de tomber qui est difficile, c'est de rester en équilibre...<br /> Je ne prends plus de résolutions, bonnes ou mauvaises, je fais des bilans de temps en temps et je rectifie le cap si la tempête n'est pas trop forte.<br /> Je présente mes voeux aux gens que j'apprécie, pour leur rappeler simplement, ce qu'en général ils savent, que je pense à eux. <br /> Une pensée comme un bouquet de violettes, mes voeux sont d'accompagnement. <br /> Pour le reste, en effet, il y a ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. Etant entendu que ce qui dépend de nous ne pâtit pas des voeux des autres qui peuvent même quelquefois aider.<br /> Bonne année Véranne, coach de l'escabelle, et bonne année aux belles personnes qui sont derrière les pseudos.
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V
Revendiquer d'être responsable de soi est un des fondements de la liberté, même si c'est un fardeau très lourd. Mais parfois on reçoit un poids de culpabilité associé, et comme tu le dis, parfois abusivement quand il s'agit de la shpère économique en particulier. C'est vrai aussi dans la vie privée. <br /> <br /> Mais les individus se protègent aussi. Notamment, la notion d'engagement a changé- on s'engage à une certaine organisation du travail, on se donne un "contrat"... mais sans conviction, et jusqu'à la négociation suivante (qui peut surgir très vite). <br /> <br /> Un peu dans le même veine, il y a cette nouvelle mode / devenue obligation morale de dire "oui", d'être arrangeant, constructif, facilitateur (style: "il n'y a pas de problème, il n'y a que des solutions")<br /> <br /> Alors on dit "oui" pour ne brusquer personne, risquer de se faire mal voir ou de provoquer une polémique. D'où responsabilisation et pression pour l'individu concerné.<br /> <br /> Mais ensuite le même s'arrange pour ne pas passer à la réalisation.. Toute une stratégie d'échappatoires diverses et procrastination se met en place. <br /> <br /> Trouver le juste milieu, et son centre de gravité, oui, cela me paraît une bonne recherche.
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B
Qu'il y ait une mode consistant à appliquer les méthodes formalisées utilisées dans les entreprises (PDCA, bilan de ci ou de ça, gestion de projet ...) dans tous les autres domaines de la vie sociales, c'est une tendance qui va avec la prépondérance des valeurs de la sphère économique et la marchandisation ... et on en voit bien les dangers ! Mais ce qui me désole encore plus, car je ne l'avais pas réalisé, c'est la pression psychologique que cette mode des "bonnes résolutions" met sur les gens. On les somme de se prendre en main, de savoir d'ou ils viennent et qui ils sont (introspection obligatoire !) puis de dire ou ils vont, de peser le pour et le contre, on leur rappelle bien qu'ils sont responsables de ce qu'ils font, des décisions qu'ils vont prendre ! Cette mise en exergue de la responsabilité individuelle alors que les conditions économiques et sociales des individus est de plus en plus précaires me semble une folie ! Les cabinets de développement personnels qui promeuvent les méthodes utilisées dans les entreprises pour les appliquer à tout un chacun, ou les psy qui nous demandent de prendre de bonnes résolutions et répandent cette mode, ont-ils conscience les uns et les autres de cet écart que l'on crée, de la pression que l'on met sur les gens ! <br /> <br /> Ne faudrait-il pas revenir à un plus juste milieu, à la sagesse des stoïciens qui n'avaient que pour seule "pression" de reconnaitre ce qui dépend de nous de ce qui ne dépend pas de nous, loin de toute recherche de performance ... mais seulement celle du plaisir d'exister !
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V
Bonjour Bernard, merci de tes voeux! Je me rappelle bien ton billet.<br /> <br /> J'imagine qu'il y a un peu de formule magique dans cettee xpression, ou encore ce sont des paroles symboliques de tout le bien que l'on souhaite...<br /> <br /> En effet il y a une mode des résolutions:état des lieux, bilan, action corrective, vérification (Plan Act Check Do) dans une vie que l'on mène comme une démarche "qualité". C'est de la gestion de projet, finalement: nous sommes le projet que nous-mêmes nous donnons..
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