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28 février 2012

The descendants

The-Descendants

The Descendants, d’Alexander Payne, aurait dû voir son titre traduit en français – par Les Descendants, ou Les Héritiers – afin de mettre le thème en exergue, et de poser plus fermement certains jalons.

Matt King, avocat spécialisé en droit immobilier résidant à Hawaï, est co-héritier de milliers d’hectares (constructibles…) sur une île proche. Avec une dizaine de cousins, il doit décider ou non de vendre le terrain, opération très juteuse si elle se réalise. Tout dépend de sa signature.

Voilà à quoi Matt occuperait ses journées si son épouse, Elisabeth, ne tombait pas dans un coma profond après un accident de ski nautique. Matt se trouve alors confronté à ses filles, d’autres « descendantes », puis à une révélation qui l’entraîne dans une recherche menée avec elles, et un retour sur ses choix de vie.

Le film entre dans la catégorie « comédie dramatique » ; les critiques décrivent souvent une intrigue potentiellement tragique qui bascule sur ses ressorts comiques. Mais je n’ai rien vu de très comique dans le film. Il y a des moments où l’humour prend le relais quand la vie impose aux personnages des situations qui seraient intenables, ou bien des concours de circonstances que le héros préfère aborder avec une certaine philosophie. On entre alors en complicité empathique avec lui (ah.. les ados !) et tout au plus, on sourit… Mais à côté de cela, l’intrigue se déroule avec une dureté réaliste qui n’épargne pas la sensibilité, la vulnérabilité ou l’ego des personnages. Et comme dans la vie, ils doivent s’en sortir comme ils peuvent, ici en essayant de reprendre la maîtrise des événements, et en recréant des liens humains.

Leur quête est accompagnée d’une musique hawaïenne d’une molle inanité et ponctuée de prises de vue tellement commerciales que j’ai cru le film non seulement sponsorisé mais sans doute commandité par Hawaï. En fin de compte ce soupçon était sans doute infondé : après coup, j’ai songé que sans doute, il s’agissait de conserver en contrepoint constant la problématique d’une vente de terrain qui reviendrait à sacrifier l’île, d’établir un parallèle entre cette « terre-mère nourricière » en danger et le coma d’Elisabeth. 

La composition du film ne m’a donc pas totalement séduite dans l’immédiat du spectacle, mais je le reverrais sans doute avec plaisir avec cette mise au point mentale. George Clooney est excellent, et notamment les enfants étoffent progressivement leurs personnages au fil des péripéties, abandonnant petit à petit les côté infantiles de leur jeune âge pour s’ouvrir aux autres.

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Commentaires
D
Bonjour Véranne, ton billet me donne presque envie (mais tout-à-fait) de voir ce film. Le sujet ne m'attire pas du tout et pourtant, je suis sûre que Clooney est bien et puis c'est n'est pas si courant de voir un film qui se passe à Hawaï. Bonne après-midi.
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