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L'escabelle
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28 avril 2016

Six feet under

"The reason you stayed with me was I was never really there"

Wow.

Scène de dispute entre les deux fiancés, dont on sort secoué, quasi-tremblant, la tête entre les mains. Ils s'aiment, ils se correspondent, leurs chemins se croisent et s'entrecroisent, s'enlacent - sans pour autant se joindre.

On éteint la télé, atterré, courbé par le poids qui s'abat soudain. Trop a été dit - peut-être "tout a été dit" - et il le fallait bien, après tout (?) - mais comment vont-ils s'en relever...?

Affectée à ce point pour une série télé, une histoire pour de faux, j'hallucine, ou quoi.. ?!

C'est vraiment bien fait...

Six Feet Under, c'est la face sombre de Modern Family, qui montre "an all-American family": mari qui travaille, épouse (Claire) avec 2 enfants à la maison. Le père de Claire est chef d'entreprise a épousé en seconde noces une bombe latino-américaine venue avec son fiston obèse et surdoué, et le frère de Claire est gay et en couple. Un épisode s'articule autour d'une situation donnée, à laquelle chaque sous-groupe réagit à sa manière, au risque de faire bondir les autres, et se termine par la solution qui (ré)concilie tout le monde. C'est drôle, forcément toujours "bon esprit" et bien entendu à regarder en complicité avec des proches qui sont passés par là.

Six feet Under, c'est une entreprise familiale de pompes funèbres...! Tout est mis en regard de la mort par une famille de chtarbés ("fucked up") qui s'empêtrent et se débattent pour essayer de grapiller un peu de (bonne) vie. Là aussi, on retrouve les cas de figure maintenant classiques: un couple d'homosexuels, une ascendance très libérée, des écarts compliqués à faire cohabiter avec la norme. Cependant cette série s'empare de situations extrêmes (maladie, traumatismes) - sans pour autant y sombrer, heureusement. L'excès même lui épargne un sentimentalisme mièvre: en allant toujours un peu trop loin, se produit parfois un décrochage qui rend sa liberté au spectateur... Humour macabre au rendez-vous, mais frissons parfois - memento mori    :(

 

 

 

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Commentaires
V
Je ne me rappelais pas, mais effectivement, j'imagine que tu dois bien aimer!
Répondre
P
Tu me rappelles que cela fait longtemps que je l'ai notée "à voir" !
Répondre
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